Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé lundi à Bordeaux que le président de la République Nicolas Sarkozy, lors de son intervention dimanche soir à la télévision, a été "à la fois cohérent et audacieux". Il a été "cohérent car son diagnostic est juste", car il nous a "dit que la crise financière, stricto sensu, c'est-à-dire la crise de la zone euro, est en train de s'apaiser" mais "en revanche, la crise économique, l'insuffisance de croissance, elle, ne s'apaise pas, elle a même tendance à s'aggraver" en France comme au niveau international, a souligné le maire de Bordeaux lors d'un point presse.
"Audacieux", le président de la République l'a été car "il a conçu un programme d'action qui est tout entier axé sur le soutien d'activité, d'abord le logement (...) et puis, ensuite, le débat sur la compétitivité qui me paraît absolument essentiel", a souligné l'ancien Premier ministre. "Si nous voulons que nos entreprises reprennent des parts de marché à la fois en France et à l'international, il faut soutenir leur compétitivité", a soutenu Alain Juppé.
Pour lui, "le coût de travail plombe les entreprises" et notamment "les 35H". "Car quoi qu'en dise Martine Aubry, nous travaillons moins en France que nos principaux partenaires", a-t-il ajouté. "La réponse du président, ce sont les accords de compétitivité emploi qui seront discutés entreprise par entreprise entre les responsables de l'entreprise et les organisations syndicales", afin de "voir comment sortir de ce piège qui nous a coûté si cher depuis maintenant plus d'une décennie", a-t-il ajouté. Pour lui, "ce qui est très important c'est de s'adapter à la situation des entreprises".