Alain Juppé, interrogé lundi matin à Bordeaux sur son emploi du mot "cauchemar" pour décrire l'hypothèse d'une victoire de François Hollande en 2012, en a profité pour accuser le candidat PS à la présidentielle d'être dans la "contradiction permanente".
"Ce qui me semble caractériser ce début de campagne de François Hollande c'est la contradiction permanente, un pas en avant, un pas en arrière", a déclaré le ministre des Affaires étrangères et numéro deux du gouvernement, reconnaissant qu'il "avait employé" le mot "cauchemar" au sujet d'une victoire de François Hollande, comme le JDD le rapporte, mais nuançant : "Il faut bien rigoler".
Ludovic Freygefond, premier secrétaire fédéral du PS en Gironde, a pour sa part considéré lundi dans un communiqué que l'expression employée par Alain Juppé "rappelle davantage le style du chef de l’Etat que celui de son ministre des affaires étrangères", jugeant "dommage" que le président "ait déteint" sur le ministre. "Je n'ai rien contre l'homme, bien qu'un jour il m'ait accusé d'incarner physiquement l'impôt, ce n'est pas un tendre", a poursuivi Alain Juppé.