Il se dit "confiant". Invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a estimé que "l’élection n’[était] pas perdue". "Je suis confiant dans les chances de Nicolas Sarkozy de gagner", a-t-il affirmé, n’hésitant pas à étriller les rivaux du chef de l’Etat. "Nous avons un bon bilan", a-t-il martelé, saluant les "réformes profondes" qui ont été effectuées.
"Nous avons un président qui, dans la tourmente, a la bonne intuition. Il fixe le cap, il tient bien la barre", a-t-il noté, ajoutant que "tout le monde n’aurait pas la même capacité". "Ce que doit faire le président, c’est continuer à faire son job comme il le fait aujourd’hui", c’est-à-dire "excellemment" selon le ministre.
Alain Juppé a défendu le bilan de la droite :
Le PS "complètement déconnecté"
Alain Juppé en a profité pour lancer quelques piques au passage, visant notamment le programme du PS. "Je pense profondément que ce que nous propose aujourd’hui l’opposition est complètement déconnecté par rapport à la réalité du monde", a-t-il asséné.
Le candidat socialiste François Hollande en a également pris pour son grade, Alain Juppé ironisant sur son peu d’expérience à l’international à propos du bilan du G20. "Avec la très longue expérience des grandes rencontres internationales qu’a monsieur Hollande, je ne doute pas qu’il aurait su trouver les moyens par un claquement de doigts de convaincre" les autres pays, s’est-il gaussé.
Admiration ironique pour Chevènement
Jean-Pierre Chevènement, qui a déclaré sa candidature à la présidentielle samedi, a lui aussi fait les frais des sarcasmes d’Alain Juppé, qui a dit avoir "beaucoup d’admiration" pour lui. "Repartir au combat en sachant qu’on fera 3, 4%, c’est une force d’âme qui mérite le respect", a lancé le ministre.
Du côté de la majorité, Alain Juppé a appelé au rassemblement. "Nous avons besoin de nous mettre ensemble, d’être unis", a-t-il répété. Interrogé sur la candidature de François Fillon aux législatives à Paris, objet de tensions au sein de l’UMP dans la capitale, Alain Juppé a estimé que le Premier ministre avait "toutes les qualités" pour se présenter.
Quant à Dominique de Villepin, son ancien directeur de cabinet, il a de son côté "tout son rôle dans notre famille politique", une famille qui doit être "rassemblée autour de Nicolas Sarkozy".