L'ancien Premier ministre Alain Juppé a fustigé lundi à Bordeaux "une série de mesures qui vont exactement à l'encontre de ce qu'il faudrait faire" dans le projet de loi de finances rectificative 2012. Alain Juppé a notamment dénoncé "la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires", "la suppression de la TVA antidélocalisation qui devait s'appliquer au 1er octobre" et l'"augmentation des cotisations sociales pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans".
"Ces trois mesures vont plomber la compétitivité de nos entreprises et je ne comprends pas cette contradiction avec l'objectif affiché", a souligné le maire UMP de Bordeaux lors d'une conférence de presse. "On nous dit qu'on va trouver des ressources ailleurs. Où? Mystère! La CSG peut-être, et peut-être bien que non!", a lancé Alain Juppé, soulignant qu'"il est urgent, dans la situation actuelle, d'afficher la couleur". "L'imprévisibilité et l'incertitude" est "ce qu'il y a de pire pour le fonctionnement de notre économie", a-t-il ajouté.