Juppé prône "la négociation directe"

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Assiya Hamza , modifié à
Alain Juppé a souligné mardi sur Europe 1 que "le statu quo n'était pas tenable" au Proche-Orient.

C'est le cheval de bataille de la France. Alors que le président Sarkozy doit rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas dans la journée à New York, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a insisté sur la nécessité de faire avancer le processus de paix au Proche-Orient, mardi sur Europe 1.

"Le président Mahmoud Abbas a confirmé publiquement son intention, sa décision, de demander au Secrétaire général des Nations unies d'engager le processus qui aboutira au Conseil de sécurité et qui examinera la demande d'adhésion de la Palestine comme État membre des Nations unies. Cela ne veut pas dire qu'il y aura un vote vendredi au Conseil de sécurité, bien évidemment. Il y a une procédure d'instruction de cette demande. Cela peut prendre encore quelques jours, quelques semaines encore si bien que la voie reste ouverte à d'autres initiatives comme les Palestiniens l'acceptent tout à fait", a souligné le chef de la diplomatie française.

"La voie reste ouverte à d'autres initiatives" :

"Le statu quo n'est pas tenable. La seule façon de régler le problème israélo-palestinien, c'est la négociation directe entre les deux parties", a souligné Alain Juppé sur Europe 1. Le chef de la diplomatie française a précisé "l'urgence d'arriver à un résultat".

"La France a pris de nombreuses initiatives au mois de juin dernier. Je suis allé dans la région, j'ai proposé des paramètres de négociation. On était tout près d'un accord. Malheureusement, cet accord n'a pas été conclu. Le quartet continue à discuter pour essayer de trouver des paramètres de discussion qui pourraient être acceptables par les deux parties", a précisé le chef de la diplomatie française.

Pour le Premier ministre israélien, la démarche du président de l'Autorité palestinienne va droit dans le mur. Les Etats-Unis ayant d'ores et déjà annoncé leur veto à la demande d'adhésion de l'Autorité palestinienne, Benjamin Netanyahou espère que Mahmoud Abbas acceptera la reprise des négociations directes.

"Tout le monde accepte l'idée que la solution est celle de deux Etats, vivant en paix dans leurs frontières respectives et dans la sécurité de chacun d'entre eux", a insisté le chef de la diplomatie française. "Le problème aujourd'hui c'est d'enclencher ce processus. Il y a encore des difficultés devant nous", a insisté Alain Juppé en précisant qu'un "calendrier" devait être fixé.

Une autre voie est possible

Pour sortir de l'impasse, la France propose d'en référer à l'Assemblée générale des Nations Unies où "il n'y a pas de droit de veto". "Les membres des Nations unies sont sur un pied d'égalité", a précisé le ministre. 

L'Autorité palestinienne aurait alors le même statut que le Vatican : un état non-membre mais avec plus de droits. Mais pour l'instant cette hypothèse "est loin de faire l'unanimité".