Juppé sifflé : Sarkozy ne veut pas "bâillonner" les militants

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Louis Hausalter , modifié à
IL ASSUME - Pour l'ancien président, il n'est pas "si aisé d'interrompre une salle" qui manifeste son "désaccord sincère et spontané avec l'orateur".

Pourquoi Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas interrompu les sifflets adressés à Alain Juppé, samedi, lors de son meeting à Bordeaux ? L'ancien président, en campagne pour la présidence de l'UMP, s'en est expliqué dans un entretien publié mercredi par Le Figaro. "Croyez-vous que cela soit si aisé d'interrompre une salle de 5.000 personnes qui manifestent leurs désaccords sincères et spontanés avec l'orateur ?", avance Nicolas Sarkozy. "Au reste, ce n'est pas Alain Juppé qui a été sifflé, c'est ce qu'il a dit. Si j'avais dit la même chose, j'aurais été sifflé moi aussi". Le maire de Bordeaux a été hué lorsqu'il a évoqué l'alliance avec le centre et réclamé une primaire ouverte.

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"Le temps des militants godillots est révolu". Mais si Nicolas Sarkozy n'est pas intervenu, c'est aussi, dit-il, parce qu'il estime que "le temps des militants godillots est révolu". "Nos adhérents et nos électeurs veulent exprimer ce qu'ils ressentent ; ils veulent se sentir libres de le dire. Je ne serai pas celui qui cherchera à les bâillonner", poursuit-il dans Le Figaro. Une position répétée mardi soir, lors d'un meeting de l'ex-président à Boulogne-Billancourt : "je n'aime pas qu'on siffle l'un ou l'autre d'entre nous, mais je ne serai pas celui qui fera taire les adhérents de l'UMP, parce qu'ici, ça doit être la famille de la liberté de penser, de parler et de se faire entendre".

Interrogé par Canal+ à l'issue de ce meeting, Nicolas Sarkozy avait d'abord affirmé n'avoir "pas entendu" les sifflets visant Alain Juppé :