L’INFO. Nicolas Sarkozy commence-t-il à s’interroger ? En privé, l’ancien président ne se prive pas pour assurer qu’Alain Juppé n’ira pas au bout de sa candidature à la primaire et qu’il s’effacera une fois que lui sera revenu. "Chiche !", avait déjà répondu le maire de Bordeaux la semaine dernière. Il a été plus loin encore dans une interview à paraître dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles : "je n'ai jamais attaqué Nicolas Sarkozy, je défends son bilan. J'ai une longue histoire avec lui, j'ai beaucoup d'estime pour lui, je crois qu'il en a aussi pour moi. Mais je souhaite mener un combat, le mot n'est pas guerrier, disons une compétition, sur des questions de fond, sans animosité contre quiconque".
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"Éviter les clivages inutiles". Selon l'ancien Premier ministre, ce qui le différencie de l'ex-président, c'est que lui "croi(t) moins aux ruptures brutales et davantage à l'esprit de rassemblement et d'apaisement (...) Pour réformer la France, il faut d'abord éviter les clivages inutiles", insiste-t-il. "Nous aurons, le moment venu, des débats de fond", assure-t-il.
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Le maire de Bordeaux, qui devance l'ancien président, chez les Français de droite, dans plusieurs sondages, affirme qu'"une primaire ouverte à tous les sympathisants de la droite et du centre, à tous les partisans de l'alternance républicaine" est "absolument indispensable". N'en déplaise à Nicolas Sarkozy.