"Où est l'indépendance de la justice ?", c'est la question qu'a posé vendredi, au Mans, la socialiste Martine Aubry après les échanges téléphoniques entre l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et Thierry Gaubert, un proche de Nicolas Sarkozy mis en examen dans le dossier de l'attentat de Karachi.
"Comment se fait-il que Brice Hortefeux savait que la femme de ce monsieur avait parlé ?", a-t-elle demandé. "Où est le secret de l'instruction? Où est l'indépendance de la justice ? Voilà les questions qui se posent aujourd'hui", a jugé l'ancienne première secrétaire du PS. Elle a estimé que le dossier de l'attentat de Karachi, en passe de devenir "une immense affaire, peut-être une des plus graves de la Ve République", "montre la pertinence de ce qu'(elle a) proposé en matière de justice". Elle a notamment cité le changement du statut pénal du chef de l'Etat et des ministres ou la modification de la composition du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).