Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front National, a estimé samedi que la proposition d'interdire le voile et la kippa dans la rue n'était "pas un sujet essentiel" tout en la jugeant "sage" et "assez raisonnable", en arrivant à l'université d'été du FN à la Baule. "C'est un sujet intéressant mais c'est pas le sujet essentiel de la vie politique française", a-t-il estimé.
"Il ne porte ni voile ni burka les catholiques"
"Ce n'est pas un problème essentiel pour moi, je sais que ces questions d'habillement vous intéressent passionnément mais moi ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus", a-t-il insisté. Il a néanmoins jugé que cette proposition était "assez raisonnable, oui (...), c'est normal, c'est la laïcité".
"Je crois que ça serait sage oui, c'est ce qui pourrait maintenir l'homogénéité de notre communauté nationale", a-t-il ajouté. Interrogé sur les signes religieux catholiques qui pourraient être concernés, il a répondu: "Ils portent ni le voile ni la kippa, les catholiques".
"Marine étonnée qu'on s'étonne"
La présidente du FN, Marine Le Pen, s'est quant à elle "étonnée qu'on s'étonne" de sa demande, estimant avoir été toujours "cohérente" sur le sujet, à son arrivée samedi matin à l'université d'été.
"Et par conséquent il n'y a que ceux qui sont de mauvaise foi qui croient pouvoir tirer de mes propos autre chose que j'aie pu dire", a déclaré la patronne du parti d'extrême droite. "Je trouve étonnant que vous vous étonniez qu'on évoque ce genre de sujet alors que l'actualité du monde porte sur ces sujets", a-t-elle ajouté, réfutant tout coup de communication. "C'est vous qui en faites un coup de com'", a-t-elle répliqué aux journalistes.