Bernard Kouchner devrait prochainement être nommé haut représentant de l'ONU pour la reconstruction d'Haïti, chargé de coordonner l'aide internationale, selon les informations obtenues par Europe 1.
L'ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy retrouverait donc un poste qui correspond à ses spécialités, alliant diplomatie et action humanitaire. Bernard Kouchner a déjà occupé une fonction similaire lorsqu'il était haut représentant de l'ONU pour le Kosovo de 1999 à 2001. Chargé à l'époque de diriger une autorité administrative internationale civile, avec pour mission de mettre en place une administration locale au Kosovo, son action avait été jugée efficace.
Nicolas Sarkozy se serait personnellement impliqué
Cette nomination confirmerait l'implication personnelle de Nicolas Sarkozy dans la reconversion de ses anciens ministres, comme il l'avait promis à Bernard Kouchner lorsqu'il l'a remplacé par Michèle Alliot-Marie lors du dernier remaniement. Le président de la République pourrait avoir convaincu le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon lors de son voyage sur la côté est des Etats-Unis, en début de semaine.
Une action coordonnée avec Bill Clinton ?
Reste à savoir s'il remplacera l'ancien président américain Bill Clinton, chargé par l'ONU de coordonner l'aide internationale, ou s'il coordonnera son action avec ce dernier. L'ancien Médecin sans frontière aura-t-il par ailleurs la même rémunération symbolique que celle de l'ex-président américain, à savoir un dollar par mois ?
Seule certitude, la reconstruction de l'île patine. Bill Clinton s'est dit "irrité" mardi par la lenteur de la reconstruction d'Haïti, un an tout juste après la catastrophe, le 12 janvier 2010. "Nul n'est plus irrité que moi que nous n'ayons pas fait davantage", a-t-il déclaré lors d'une visite à Port-au-Prince, la capitale haïtienne meurtrie par le tremblement de terre qui a fait au moins 220.000 morts et laissé plus de 1,2 million de sinistrés.
Pourtant pressenti au poste de Défenseur des droits
L'ancien ministre d'ouverture était jusqu'à présent pressenti pour occuper le futur poste de Défenseur des droits, une autorité qui va se substituer à plusieurs institutions existantes : le Défenseur des enfants, le Médiateur de la République, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.