Deux A380 ont décollé tôt lundi matin de l'aéroport de Toulouse-Blagnac et de Francfort (Allemagne) à destination des Etats-Unis pour une série d'essais techniques et commerciaux. Le premier, parti vide, a atterri à Los Angeles, cinquième aéroport au monde en nombre de passagers. Le second a transporté jusqu'à New-York environ 500 invités d'Airbus et de son principal client pour l'A380, la compagnie aérienne allemande Lufthansa. Cet appareil s'envolera ensuite pour Chicago. Au-delà de vouloir affiner les réglages de son super-jumbo, Airbus souhaite également séduire les Américains. Aux Etats-Unis, le Boeing 747 règne toujours en maître. Si Airbus convainc, son carnet de commande pourrait s'étoffer et ainsi renflouer les caisses de la société, en grande difficulté. Pour l'heure, 15 compagnies aériennes, dont Singapore Airlines et Lufthansa, ont commandé 166 A380. Mais aucune compagnie américaine ne s'est montré intéressée. La première exploitation commerciale de l'appareil commencera en octobre sous les couleurs des Singapore Airlines. A la suite de retards dans la fabrication du super-jumbo, Airbus a annoncé le 28 février un plan de restructuration qui prévoit 10.000 suppressions d'emplois, dont 4.500 en France, et la cession de sites industriels.