Sept ans après, l'allusion est très nette. François Hollande a affirmé samedi à Dakar que l'Afrique était "non seulement dans l'histoire, mais aussi "une partie de notre avenir". Une déclaration en forme de réponse cinglante à Nicolas Sarkozy. En juillet 2007, quelques semaines après son élection à la présidence française, celui-ci avait provoqué une polémique en déclarant, à Dakar, que "l'homme africain (n'était) pas assez entré dans l'histoire".
"Le grand continent de l'avenir". "Je n'oublie pas que l'Afrique, c'est le berceau de l'humanité. C'est l'Afrique qui a fait notre propre histoire, l'histoire de l'humanité", a déclaré François Hollande, qui participe au sommet de la francophonie au Sénégal.
"Ensuite, c'est l'Afrique qui montre qu'elle va être le grand continent de l'avenir. Parce que c'est ici en Afrique que vont se produire les plus grandes évolutions", a-t-il ajouté. "L'Afrique est non seulement dans l'histoire mais l'Afrique est, si je puis dire, aussi une partie de notre avenir".
Au début de son quinquennat, François Hollande avait déjà répondu implicitement à son prédécesseur. En visite à Dakar en octobre 2012, le chef de l'Etat avait affirmé n'être "pas venu en Afrique pour imposer un exemple, ni pour délivrer des leçons de morale". Il avait alors parlé de l'Afrique comme du "continent où se jouera l’avenir même de la planète". Mais en répondant de façon encore plus claire au discours de Nicolas Sarkozy, le jour même où celui-ci brigue la présidence de l'UMP, sa "petite phrase" de samedi prend une tournure très particulière.