LA PHRASE – Ce mardi, le Lab d’Europe 1 révélait que Valérie Giscard d’Estaing n’avait pas été invité par François Hollande aux obsèques de Nelson Mandela. L’ancien chef d’Etat avait reconnu ne pas avoir été contacté contrairement à Nicolas Sarkozy qui était, lui, convié. Pour couper court à la polémique, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a expliqué qu’il n’existe pas de règles à ce sujet.
"Il n’y a pas de règle, qu’elle soit écrite ou non-écrite imposant d’inviter un tel ou un tel dans sa délégation dans ce type de moments. Pour le reste, rien n’interdisait à Monsieur Giscard d’Estaing de se rendre à ce moment d’hommage, dès lors qu’il y était invité", a estimé la porte-parole.
>> Dans sa chronique, Laurent Guimier revient sur cette déclaration :
L'hypothèse d'une invitation sud africaine. D’après son entourage, Valérie Giscard d’Estaing n’a pas été invité par l’Afrique du Sud. Contrairement à ce que laisse entendre Najat Vallaud-Belkacem lors du point presse de l’Elysée, l’ancien président n’a eu aucun contact avec les autorités sud-africaines. Il lui était donc impossible de s’y rendre par ses propres moyens.
Une décision personnelle. Par ailleurs, la porte-parole du gouvernement affirme qu’aucun texte n’obligeait François Hollande à inviter Giscard d’Estaing. Sur ce point, l’administration du Quai d’Orsay est formelle : il n’existe aucun texte ordonnant la présence de tous les anciens présidents dans ce type événements.
Simple oubli ou leçon d’histoire ? Reste une dernière question qu’on peut se poser : pourquoi VGE n’a pas bénéficié de la courtoisie républicaine dont François Hollande a fait preuve à l’égard de Nicolas Sarkozy ? La première hypothèse est celle d’une restriction budgétaire. Il aurait également pu être sanctionné en vertu de sa politique africaine controversée. Enfin, il a peut être tout simplement été oublié. Interrogée sur ce point, la porte-parole du gouvernement nous a renvoyé vers le service du protocole de l’Elysée. Ces derniers n’ont pas souhaité nous répondre.
ALORS VRAI OU FAUX ? François Hollande n’était pas obligé d’inviter tous les anciens chefs d’Etat aux funérailles de Nelson Mandela.