Le ministère des Finances a annoncé lundi que l'Etat engageait la vente d'une petite partie d'EDF afin de financer le plan de 5 milliards d'euros pour l'université décidé par le président de la République. L'Etat a lancé un placement accéléré auprès d'investisseurs institutionnels de 45 millions d'actions EDF, soit 2,5% du capital, en indiquant qu'il pourrait aller jusqu'à 67,3 millions d'actions, soit environ 3,7% du capital. Vendredi, le titre EDF, introduit en Bourse fin 2005 à 32 euros, a clôturé en baisse de 3,03% à 83,10 euros, soit un capitalisation boursière de 151,4 milliards d'euros.
L'Etat possède jusqu'à présent 87,3% d'EDF. Au terme de cette vente, il "continuera de détenir directement plus de 83,6% du capital", conformément à la loi qui fixe à 70% sa participation minimale. Une offre réservée aux salariés et anciens salariés du groupe public leur sera ultérieurement proposée. La ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde, a d'ailleurs déclaré lundi qu'une nouvelle vente d'actions EDF par l'Etat était "très possible" en 2008. La dernière cession de titres par l'Etat remonte au 25 juin, 5% du capital de France Télécom. Les 2,65 milliards d'euros récoltés devaient "intégralement" servir au désendettement de l'Etat.