L’IGF disculpe Eric Woerth

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Selon l’IGF, l’ex-ministre du Budget n’a joué aucun rôle dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt.

"Eric Woerth, durant la période où il était ministre du Budget, n’est pas intervenu auprès des services placés sous son autorité pour demander, empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur Liliane Bettancourt, François-Marie Banier et de Patrice de Maistre, ainsi que sur les sociétés Téthys et Clymène", assure le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) publié dimanche.

La raison ? "Les informations obtenues dans le cadre du contrôle fiscal de François-Marie Banier, notamment de source judiciaire, n’étaient pas de nature à conduire à l’administration à déclencher un examen de la situation fiscale personnelle de Liliane Bettencourt", explique le rapport.

Le rapport est publié ICI .

Pourquoi ce rapport ?

Ce rapport de l'Inspection générale des finances porte sur le rôle joué par l’actuel ministre du Travail, Éric Woerth, dans le volet fiscal de l'affaire Bettencourt. Il avait été commandé pour contrer ceux qui accusent l’ancien ministre du Budget d'avoir fermé les yeux sur la situation fiscale de Liliane Bettencourt. Il était attendu depuis vendredi, mais sa publication avait été repoussée.

Le document a finalement été dévoilé à la veille de la prise de parole de Nicolas Sarkozy sur France 2. Le chef de l'Etat s'était dit "assez confiant" sur le fait que les inspecteurs ne trouveront "pas de faute" imputable à Eric Woerth, aujourd'hui ministre du Travail, selon des députés centristes. Pour autant, le président n'avait pas exclu de "sanctionner" Eric Woerth dans l'hypothèse inverse. Quant à Eric Woerth, il sera l'invité lundi matin d'Europe 1, à 7h40 .

Quelle objectivité pour l'IGF ?

L'opposition n'attendait pas grand chose de ce rapport, estimant que si instructions il y avait eu, elles auraient été orales et n'auraient pas laissé de trace. L'association Transparence Internationale a contesté aussi l'objectivité du rapport, avant même sa publication. "L'IGF opère sous l'autorité directe de Bercy, elle ne dispose d'aucun des attributs d'une autorité d'enquête indépendante", relevait son président Daniel Lebègue. En réponse, le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, avait répondu que l'IGF a travaillé de manière "indépendante".

A la suite de sa publication, l’actuel ministre du Budget , François Baroin, a dit "prendre acte des conclusions de ce rapport qui a été élaboré selon les méthodes d’investigation les plus poussées utilisées par l’IGF".