La riposte n'a pas tardé. Quelques heures à peine après la publication de la lettre aux Français de François Hollande, les ténors de la majorité ne se sont pas privés pour répondre aux attaques du candidat socialiste contre Nicolas Sarkozy. Avec, comme en angle d’attaque, l’absence de propositions de François Hollande qualifié d’imposteur par Jean-François Copé. "L’imposture, aujourd’hui, se montre au grand jour", a lancé le patron du parti majoritaire. "François Hollande a choisi le registre de l’agressivité et de l’injure face à Nicolas Sarkozy pour masquer le vide sidéral de ses propres propositions".
"C'est le candidat du vent, de la parole"
Des éléments de langage repris tout au long de la journée par plusieurs ministres et responsables de l’UMP. "C'est le candidat du vent, de la parole, des grands mots", a affirmé Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement, sur France Info. François Hollande, c'est "le changement, sans idées mais en regardant le passé", a renchéri Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP.
"C'est le candidat permanent, mais sur la critique systématique (...) François Hollande n'a toujours pas trouvé le chemin des idées (...) On ne peut pas se contenter d'être candidat avec des slogans éculés", a ironisé la ministre de l'apprentissage, Nadine Morano. "Totalement creux", "slogans vides et critiques paresseuses" caractérisent cette adresse aux Français, a ajouté le ministre de la Recherche Laurent Wauquiez, pour qui "c'est le candidat qui ne dit rien et qui ne propose rien".
Quant au ministre Eric Besson, qui était naguère un ami de François Hollande, il a jugé que le candidat socialiste "ne dit plus rien. C’est assez fantastique". "On a un candidat qui ne cesse tous les trois jours de dire 'je relance ma campagne électorale' mais qui prend soin de ne faire aucune proposition", a-t-il encore dit.
Les proches de François Hollande ont vu dans les critiques de l’UMP la preuve que leur candidat était pris au sérieux dans la majorité. Jean-François Copé a "perdu les pédales parce qu'il a vu qu'il avait en face de lui un acte fort" de la part du candidat PS, a estimé Bruno Le Roux, un des porte-parole de campagne de François Hollande.