A chaque législative, le sujet est récurrent entre gauche et droite. Lundi, l'UMP a dit non à un front républicain en vue du second tour des législatives dans les circonscriptions où les candidats FN arrivent à se maintenir. Au grand dam de Martine Aubry qui demandait à la droite d'accepter cette stratégie de désistement réciproque.
Le PS se retire face à Marion Le Pen
Si la question d'un front républicain se pose, c'est que l'extrême-droite est en position de se maintenir dans une cinquantaine de circonscriptions.
"Dans tous les cas où le FN peut gagner, nous ferons ce qu'il faut", a rappelé Martine Aubry sur France Inter, demandant à la candidate socialiste dans la 3e circonscription du Vaucluse de "retirer sa candidature" pour "faire barrage au Front national".
Tout un symbole, puisque dans cette circonscription la candidate FN qualifiée pour le second tour s'appelle Marion Maréchal-Le Pen. La petite-fille de Jean-Marie.
Copé refuse
Martine Aubry s'est ensuite inquiétée du manque de réciproque dans le camp UMP. Le parti de Jean-François Copé a, en effet, réuni son bureau politique dans la journée et réfuté tout idée de front républicain. La solution adoptée par les ténors du parti est celle du ni-ni. Ni-PS, ni-FN, un choix défendu par le patron du parti.
Chassain appelle à voter pour le FN
Toutefois le message du bureau politique a du mal à passer chez tous les candidats.
Ainsi, l'UMP Roland Chassain, arrivé 3e dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, a annoncé qu'il se retirait pour tenir sa "position" qui est "tous contre Michel Vauzelle"... le nom du candidat PS. Dans cette circonscription, l'autre candidate sélectionnée est celle du Front national, Valérie Laupies.