Face au discours très offensif de Martine Aubry, en clôture de l'université d'été du PS à la Rochelle, dimanche, l'UMP se devait d'occuper le terrain. Les ténors du parti n'ont donc pas tardé à réagir. "Vieille recette" pour Nadine Morano, "hors-jeu" pour Christian Estrosi et "une bataille de retard" pour Rachida Dati : les réactions ont été cinglantes pour souligner un manque de légitimité supposé du Parti socialiste sur les questions de sécurité.
Le premier coup a été porté par le porte-parole du parti présidentiel Frédéric Lefèbvre. "Ce n'est pas en parlant fort et en usant d'amalgames déplacés que Martine Aubry arrivera a faire oublier l'absence totale de légitimité des socialistes sur les questions de sécurité, eux qui ont laissé se développer l'économie souterraine et l'immigration clandestine dans notre pays au nom d'une culture de l'excuse", écrit M. Lefebvre dans un communiqué.
"Un discours rasoir"
Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, conseillère politique de l'UMP, a également fait entendre sa voix. "Martine Aubry nous a ressorti sa vieille recette 100% de critiques contre le gouvernement et 0% de propositions pour la France ! Avec une énergie fébrile, elle a prononcé un discours rasoir d'une heure 25 sous forme de réquisitoire contre la politique du gouvernement. De La Rochelle, il ne restera des socialistes que du vent alors que nos compatriotes veulent de l'action."
Le ministre de l'Industrie et membre de la "garde rapprochée" de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi s'est fendu d'une comparaison très footballistique. "Sur tous les fronts, le Parti socialiste est hors jeu, et, sur le front de la sécurité, c'est si criant que, Mme Aubry donnant des leçons à Nicolas Sarkozy, c'est Domenech expliquant au nouveau sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, comment gagner le prochain match de l'équipe de France !".
Aubry "n'a proposé aucune solution"
Christian Estrosi a également répliqué sur le dossier de l'insécurité : "c'est vrai, les socialistes changent : après le cynisme de M. Mitterrand, la naïveté de M. Jospin, voilà les fantasmagories de Mme Aubry ! La première secrétaire du PS n'a proposé aucune solution, mais elle a fait une promesse : un plan pour la sécurité dévoilé début octobre ! Quel suspense !!"
Enfin, Rachida Dati, eurodéputée, maire UMP du VIIe arrondissement de Paris est venue clôturer le bal. "Il faut rassembler tous les Français autour d'une politique de sécurité ferme, dissuasive, juste et respectueuse des victimes. Une politique de sécurité qui s'attaque aux effets de la délinquance mais aussi à ses racines. J'appelle la gauche à la cohérence et à cesser le double langage !"