Le député UMP de Paris Pierre Lellouche juge "gravissime" l'affaire du prêt de 3 millions d'euros accordé au parti par le groupe parlementaire, dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France lundi. S'interrogeant "sur la légalité d'une telle manoeuvre", l'ancien ministre estime que "cette affaire est gravissime". "Je suis très inquiet pour la survie même de l'UMP, je ne sais pas si le parti est sauvable à ce stade. Il est peut-être trop tard."
Il évoque une conversation récente avec le président du groupe des députés UMP Christian Jacob à propos de deux conventions de plus d'un demi-million d'euros chacune passées "de 2012 à 2014" avec Bygmalion, société de communication au coeur de soupçons de financement illicite de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. "Aucun député n'a vu la moindre retombée de ces conventions !" affirme M. Lellouche, qui dit avoir déposé plainte le 26 mai pour usurpation d'identité et abus de confiance.
Concernant Nicolas Sarkozy, le député estime que "quand on dirige une campagne, on est responsable. Il faut qu'il dise sa vérité" car "plus vite on aura établi les responsabilités de la crise, plus vite on donnera une chance à l'UMP de renaître et de reconquérir la confiance des Français".
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