Dans une campagne très difficile pour elle, l’UMP accueille chaque bonne nouvelle avec soulagement. Ainsi, alors que les sondages défavorables à la majorité présidentielle se multiplient, une étude publiée samedi donne la droite victorieuse en Alsace. Et ce dans tous les cas de figure. L'enquête de TNS Sofres/Logica contredit deux précédentes enquêtes qui ont attribué la présidence de la région d'abord à l'écologiste Jacques Fernique, puis, plus nettement, au socialiste Jacques Bigot, avec 10 points d'avance sur l'UMP.
Dans ce dernier sondage, réalisé pour les quotidiens L'Alsace, Les Dernières nouvelles d'Alsace, France Bleu Alsace et France 3 Alsace, le sénateur UMP Philippe Richert est donné gagnant au second tour quelle que soit la configuration, dans la région la plus sarkozyste de France selon le résultat de la dernière élection présidentielle – 65,5% de voix pour le chef de l’Etat.
L’ombre d’Adrien Zeller
Concrètement, Philippe Richert l'emporterait avec 47% des voix dans une triangulaire l'opposant à une liste unie PS/Europe Ecologie conduite par Jacques Bigot (44%) et au FN de Patrick Binder (9%) ; avec 49% contre une liste d'union de la gauche conduite par le Vert Jacques Fernique (42%) et le FN (9%) ; avec 53% dans un duel contre une liste d'union de la gauche conduite par le PS (47%) ; avec 55% si la liste de la gauche est menée par l'écologiste Fernique (42%).
Au premier tour, le sénateur UMP recueillerait 41% des voix, contre 17% ex aequo au PS et à Europe Ecologie, 9% au FN, 3% à l'extrême droite régionale Alsace d'Abord. Le MoDem conduit par l'ex porte-parole des Verts Yann Wehrling n'obtiendrait que 4% et les autres listes se partageraient des miettes de 2% ou 1%.
L'ombre d'Adrien Zeller (UMP), le président de région décédé d'une crise cardiaque en août dernier, plane sur ce scrutin, où 78% des électeurs se disent satisfaits par le bilan du Conseil régional d'Alsace, contre 69% au niveau national. En outre, les électeurs alsaciens sont à la fois moins sûrs de leur choix que les autres Français (53% contre 63%), et un peu moins intéressés par ces élections (47% contre 49%).