Echec de la mission Juppé, François Fillon qui saisit la justice, des députés prêts à quitter le groupe parlementaire, Europe1.fr vous résume les grandes annonces de dimanche.
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• Eric Ciotti quitte la commission des recours. Depuis plusieurs jours, François Fillon dénonçait la présence majoritaire de copéistes au sein de la commission des recours. Dimanche matin, Eric Ciotti, un de ses membres, a annoncé qu'il claquait la porte.
Selon lui, la commission des recours serait illégitime : "Après avoir posé plusieurs questions au président Paternotte, après avoir constaté l'absence d'Alain Juppé ou de ses représentants, après avoir constaté que les membres de la commission qui avaient préalablement soutenu un candidat pendant le processus électoral continuaient à siéger (...) nous avons décidé de nous retirer", a-t-il expliqué. Un geste qualifié de "désertion" par les pro-Copé de cette commission, qui ont eux choisi de poursuivre leurs travaux.
• Copé refuse la médiation. La médiation entre Jean-François Copé et François Fillon aura été de courte durée. Alain Juppé a jeté l'éponge dimanche soir. Selon lui, "les conditions de la médiation n'étaient pas réunies". La réunion de dimanche soir n'a pas permis de trouver un terrain d'entente entre les différents protagonistes. Selon Jean-François Copé, c'est à la seule commission des recours de décider de l'issue du vote du 18 novembre, la médiation politique ne pourra venir qu'ensuite. "Ma position, c'est que le processus juridique ne doit pas être interrompu, la commission des recours travaille", a-t-il réaffirmé.
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• François Fillon saisit la Justice. L'échec de la médiation semble avoir remonté l'ex-Premier ministre. A peine la réunion avec Alain Juppé et Jean-François Copé achevée, il a annoncé par communiqué qu'il demanderait à la justice de trancher le litige. "Soucieux de sortir de l'impasse dans laquelle les coups de force successifs de Jean-François Copé ont plongé notre parti, je saisirai la justice pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants", a-t-il déclaré. Une telle décision, si elle était mise en pratique, serait une première pour un parti de cette taille.
Je saisirai la justice pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants.— François Fillon (@FrancoisFillon) Novembre 25, 2012
• Vers une scission de l'UMP ? Devant les désaccords, certains partisans de François Fillon ont proposé de créer leur propre groupe parlementaire UMP, distinct de celui existant aujourd'hui. "Je souhaite qu'au minimum il y ait un groupe différent de celui de Jean-François Copé à l'Assemblée nationale puisqu'il y a un désaccord complet", a-t-il expliqué.
Christian Jacob, président du groupe actuel, estime qu'une telle décision serait "suicidaire". "Sur le groupe, je pense que personne n'imagine de créer une scission au sein de l'UMP. (…)Créer un groupe parlementaire UMP, ce serait prendre la responsabilité de faire exploser le parti. Ce serait suicidaire".
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