"Notre dénominateur commun, c'est le sarkozysme". Geoffroy Didier, l’un des deux fondateurs de la Droite forte, ne s’en cache pas. La première édition de la Fête de la violette, qui s'est tenue samedi en Sologne et que son mouvement organise, est placée sous le signe du soutien à l’ancien président, qui a vu ses comptes de campagne invalidés, jeudi. A l’UMP, l’heure est à se serrer les coudes.
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Tous derrière Sarkozy. Cité dans de nombreuses affaires judiciaires depuis plusieurs mois (affaires Bettencourt, Karachie, Tapie..), l’ancien chef de l’Etat est sorti de son mutisme après la décision des Sages de priver l’UMP de quelque 11 millions d’euros. Un communiqué à l’AFP pour annoncer qu’il reprenait "sa liberté de parole" en prenant du recul du Conseil constitutionnel, puis un message sur Facebook. Et lundi, il sera présent lors d’une réunion extraordinaire du bureau politique de l’UMP. Suffisant pour lire un peu partout que Nicolas Sarkozy est de retour aux affaires.
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Dans son entourage, on temporise pourtant. Charge aux cadres de l’UMP de faire vivre le sarkozysme sans Sarkozy. Jean-François Copé en est le meilleur exemple. A la tribune de la Fête de la violette, samedi, le patron de l’UMP a ainsi fait applaudir l’ancien président, "celui qui est dans notre coeur, sans cesse auprès de nous" et qui "a subi depuis un an les attaques et critiques les plus viles". Succès garanti devant 2.000 militants conquis.
La Sarkothon, ça rapporte. Pour faire face au manque à gagner de 11 millions consécutif à la décision des Sages, Jean-François Copé a lancé "une grande souscription nationale" auprès des militants et sympathisants, sur le site de l’UMP. A l’écouter, ça fonctionne : "en 36 heures nous sommes déjà à 1.150.000 euros collectés par l'engagement citoyen des Françaises et des Français", a-t-il déclaré, "cela en dit très long sur la confiance que les Françaises et les Français, en grand nombre, mettent en nous, l'UMP, pour reconquérir leur cœur".
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A l’UMP, tout le monde se mobilise, des militants aux cadres, en passant par Nicolas Sarkozy, qui a lancé un "je vous demande de m’aider" sur sa page Facebook. Nadine Morano fait elle aussi le job, comme en atteste ce tweet.
Fin de réunion à Toul près de 2000 euros récupérés pour l'Ump ! Un grand merci aux militants ! pic.twitter.com/hzcagMecrD— Nadine Morano (@nadine__morano) July 6, 2013
Et à la Fête de la violette, où se trouve Aurélie Herbemont, journaliste d’Europe 1, tous les moyens sont bons pour faire rentrer quelques euros dans les caisses d’un parti moribond financièrement.
Mugs, taies d'oreillers, tabliers, trousses et même bougies parfumées... #fetedelaviolettepic.twitter.com/eQSwPjZ4S9— Aurélie Herbemont (@aurelherbemont) July 6, 2013
La violette, "une provocation". Cette Fête de la violette, une première que Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, les deux organisateurs, entendent renouveler tous les ans, ne plait pas à tout le monde. C’est du côté de Toulouse qu’est venue la contestation. "On n'est pas à une provocation de plus de la part de l'UMP. Politiser ce symbole de la ville de Toulouse est un peu déplacé", a ainsi attaqué le premier secrétaire fédéral du PS de Haute-Garonne, Joël Bouche. "Pour l'UMP, Toulouse est une ville à conquérir. Choisir cette fleur n'est pas innocent et si ça l'est, c'est à mon sens maladroit", a ajouté l'élu socialiste. "C'est ridicule de revendiquer un monopole sur une fleur. L'Angleterre n'a pas le monopole de la rose et le PS l'a bien choisie comme symbole", a rétorqué le porte-parole de l'UMP dans le département, Pierre Esplugas. Ce qui n'a pas empêché Jean-François Copé de faire un joli lapsus à la tribune : "je n'oublierai jamais cette fête de la rose"