Le taux d'abstention ? "Ce sera le premier indicateur à suivre dimanche, pour le premier tour des élections législatives", assure le directeur adjoint de l'Ifop, Frédéric Dabi. De l'avis général, la campagne n'a pas passionné les foules. Les électeurs ne devraient donc pas se presser dans l'isoloir, dimanche.
Une mobilisation difficile
Pendant la campagne, peu de thématiques ont émergé, les enjeux de l'élection sont restés trop flous pour les Français. "Beaucoup d'électeurs se disent 'pourquoi j'irai voter'. Les choix ont déjà été faits pour la présidentielle", souligne Frédéric Dabi. Dans un camp comme dans l'autre. Au PS comme à l'UMP.
Les chiffres confirment cette impression. Le taux d'abstention est estimé entre 35 et 40% par l'IFOP. Il pourrait monter jusqu'à 43% selon la dernière enquête de l'institut Ipsos pour Le Monde, France Télévisions et Radio France, publiée vendredi. Ce serait du jamais vu pour une élection législative. Depuis 1997, le taux d'abstention n'a en réalité cessé de grimper : 32% en 1997, 35,6% en 2002, 39,5% en 2007.
L'abstention conditionnera le nombre de triangulaires
La participation sera l'une des clés du scrutin. D'elle, dépendra le nombre de triangulaires et la capacité pour le FN à maintenir un maximum de ses candidats au second tour. Avec une abstention à 40%, un candidat aura besoin d'environ 21% des suffrages exprimés au premier tour pour atteindre la barre des 12,5% d'inscrits nécessaire à un maintien au second tour. Plus l'abstention sera élevée, moins le FN sera en capacité de maintenir ses candidats.