En mai 2012, Anna Rosso-Roig était candidate communiste aux législatives à Marseille. Un an plus tard, à la recherche d'une famille politique partageant ses valeurs catholiques et familiales, elle acceptait de rejoindre le Front national pour les municipales.
Une volte-face qu'elle assumait alors pleinement, croyant à la stratégie de dédiabolisation mise en place par Marine Le Pen. "Avec toute la stratégie de communication qu’ils avaient mise en place, explique-t-elle à Libération lundi, des gens comme moi ont eu l’espoir qu’ils enlèvent ce côté brutal, cette radicalité du Front national".
Aujourd'hui, Anna Rosso-Roig assure que rien n'a changé au FN. Elle va donc le quitter. Et "peu importe finalement si on me prend pour une girouette, assure-t-elle. Je ne veux juste pas faire partie de cette frange radicale".
Selon Anna Rosso-Roig, beaucoup ont vécu cette désillusion. Comme Arnaud Cléré, militant UMP de la Somme, qui avait annoncé à la mi-mai 2013 sa volonté de faire liste commune avec le Front National pour l’élection municipale de Gamaches. Il a écrit ce week-end à Jean-François Copé afin d’être réintégré à son parti d’origine.