L'appel à l'unité de Fillon

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Il veut le rassemblement à l'UMP et fustige les appels à la démission de Roselyne Bachelot.

Le chef du gouvernement appelle à l'unité, et défend sa ministre. Dans une interview au quotidien Nice-Matin à paraître samedi, François Fillon a jugé "grossier" et "presque totalitaire" l'appel lancé par des députés UMP issus de la Droite populaire à la démission de la ministre Roselyne Bachelot, pour sa prise de position en faveur du mariage homosexuel,.

"La Droite populaire a été plus qu'excessive en demandant la démission de Roselyne Bachelot après sa prise de position", a déclaré le Premier ministre. "C'est grossier. Sur des sujets comme ça, on ne peut pas exiger que les gens renoncent à leurs convictions. C'est presque totalitaire de demander ça", a-t-il ajouté.

Plusieurs membres de ce collectif ont réclamé la démission de la ministre des Solidarités, une proche de Fillon, après que celle-ci a réaffirmé être favorable au mariage homosexuel. Mercredi, la ministre avait estimé à propos du mariage homosexuel que "de toute façon, cela se fera(it)". C'est une "question de mois, d'années", avait-elle dit.

Appel au rassemblement

François Fillon a également mis en garde, vendredi à Nice, contre une éventuelle multiplication des candidatures à droite à la Présidentielle et estimé que l'unité n'était pas "une option parmi d'autres" mais une "nécessité vitale".

Plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours à droite pour exprimer leur crainte de voir une élimination de Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle en 2012 à cause d'une éventuelle multiplication des candidatures, dont celle du patron des Radicaux et ex-ministre, Jean-Louis Borloo. "Notre victoire est possible dès lors que la majorité reste unie et concentrée sur le seul but qui vaille: gagner pour servir la France", a déclaré le Premier ministre lors d'un meeting devant des militants UMP au palais Acropolis de Nice.

Yade "devait démissionner"

Dans Nice-Matin, François Fillon s'en est pris à Rama Yade, qui est un soutien de Jean-Louis Borloo, et a démissionné de son poste à l'Unesco pour rejoindre le centriste. Le Premier ministre estime que l'ancienne ministre des Sports aurait dû quitter depuis "très longtemps" ses fonctions, affirmant ne pas connaître "d'exemple d'un ambassadeur qui s'exprime régulièrement contre la politique du gouvernement".