Christine Lagarde est sortie peu après 21H00 de la Cour de Justice de la République à Paris, après une longue audition jeudi qui devrait reprendre vendredi dans l'affaire de l'arbitrage privé sur la vente d'Adidas dont a bénéficié Bernard Tapie. "A demain", a en effet déclaré aux journalistes l'ancienne ministre de l'Economie, désormais patronne du FMI, sortie souriante de la Cour de Justice de la République (CJR). La patronne du FMI pourrait être placée sous le statut de témoin assisté, ou mise en examen pour "complicité de faux et de détournement de fonds publics".
Forte de "la confiance" du FMI, des autorités françaises et de ses amis politiques, elle est venue justifier le recours, plus qu'à la justice, à un tribunal arbitral privé qui octroya 400 millions d'euros avec les intérêts à Bernard Tapie en 2008, et le choix de renoncer à tout recours contre cet arbitrage. Devant la commission des finances de l'Assemblée nationale en septembre 2008, Christine Lagarde avait assuré n'avoir jamais évoqué avec Nicolas Sarkozy, alors président, cette décision controversée de recourir à l'arbitrage plutôt que de s'en remettre à la justice.