Les cars régies des chaînes de télévision sont garés en file indienne dans la rue des Martyrs, dans le 18e arrondissement de Paris. Devant l’entrée du Divan du monde, les militants et les journalistes se pressent pour assister à la soirée électorale d’Europe Ecologie. Difficile de se frayer un chemin dans la petite salle.
"Un peu gâché par le score du FN"
Dans un coin, derrière le bar, Augustin Legrand, arrivé incognito, enchaîne les interviews. Sur scène, le groupe "Just the color" tente de mettre un peu d’ambiance. Il est 20 heures, les premiers résultats tombent. Applaudissements dans la salle. Mais on est loin de l’euphorie des élections européennes. Les 15% espérés ne sont pas atteints. Europe Ecologie décrochent 12,5% des voix, talonné par le Front National.
"Malheureusement, tout cela est un peu gâché par le score du FN", confie Philippe, militant d’Europe Ecologie qui, au second tour, votera PS sans hésitation. "Je suis un ancien militant du PS mais j’ai été déçu", explique-t-il. A côté de lui, Eric, un autre "ancien" du PS s’inquiète de "cette remontée du FN".
"L’écologie politique est devenue incontournable"
Sur scène, le groupe a laissé la place à Pascal Durand, délégué national d’Europe Ecologie. "L’écologie politique est devenue incontournable", lance-t-il à la salle qui attend patiemment que Cécile Duflot prenne la parole. La tête de liste rejoint enfin ses collègues. "C’est génial", lâche-t-elle. Sa liste a atteint 16,6% en Ile-de-France. "Je n’ai plus que deux mots à vous dire : au boulot", conclut la tête de liste, entourée de toute son équipe.
Même enthousiasme du côté de Yannick Jadot, député européen d’Europe Ecologie. " En deux ans nous avons réussi une percée extraordinaire", rappelle l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace France. " Maintenant il va falloir négocier et je ne vous cache pas que dans certaines régions, cela va être difficile", confie-t-il à Europe1.fr, avant de rejoindre l’équipe de Cécile Dufflot sur scène.