Le contexte. Encore une fois, Jean-Marc Ayrault a procédé vendredi matin sur RTL à un recadrage en règle et en public de certains ministres. Ceux-là même qui ont pris leurs distances avec la politique d'austérité du gouvernement : Cécile Duflot, Benoît Hamon et … Arnaud Montebourg avec qui le Premier ministre entretient d'ailleurs des relations exécrables.
La phrase à retenir. "Je n'ai pas aimé que l'on conteste la politique du gouvernement", a confessé celui qui se décrivait il y a quelques mois encore comme "un chef d'orchestre". "Il n'y a qu'une ligne politique au gouvernement il n'y en a pas deux et il n'y en aura pas deux. Chacun est donc responsable et solidaire de cette politique du gouvernement", a-t-il encore martelé. Selon les informations du Parisien, la tête du tonitruant ministre du Redressement productif était encore mis à prix par le chef du gouvernement mais François Hollande a adressé une fin de non-recevoir à son Premier ministre.
Rappel à l'ordre au Conseil des ministres. A défaut d'obtenir sa démission, Jean-Marc Ayrault a souligné vendredi qu'Arnaud Montebourg, en tête de la fronde, avait été rappelé à l'ordre par François Hollande, lors du Conseil des ministres, mercredi. Le président avait ensuite mis en garde publiquement le trio Montebourg, Hamon et Duflot, lors de son intervention télévisée. "Aucun ministre ne peut remettre en cause la politique menée par le gouvernement", avait-t-il prévenu.
A chacun sa définition de l'austérité. "La ligne de la maîtrise des comptes publics ce n'est pas la ligne de l'austérité", a plaidé vendredi le chef du gouvernement. "La France ne pratique pas l'austérité. Il faut aller voir en Espagne ce qu'est l'austérité, il faut aller voir au Portugal ce qu'est l'austérité", a-t-il fait valoir. Une réponse à Arnaud Montebourg.