Patrick Buisson a encore changé de ligne de défense. L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, qui a enregistré de nombreuses conversations privées à l’Elysée durant le quinquennat de l’ancien président, était jugé lundi à Paris lors d’une procédure d’urgence engagée par Nicolas Sarkozy et son épouse, Carla Bruni. Et son avocat a eu fort à faire.
Des enregistrements à l’insu de… Patrick Buisson. Selon Me Gilles-William Goldnadel, Patrick Buisson s'est dégagé de toute responsabilité dans la diffusion des enregistrements, il n'a même "jamais menacé" d'en faire la moindre publicité. Pis, ils lui ont été "subtilisés", selon l'avocat, qui a annoncé une plainte pour vol et recel. Il s'est même rangé du côté des victimes, "s'associant" à la démarche judiciaire de l'ancien couple présidentiel. L'avocat a également soutenu que certains enregistrements ont pu se faire "à l'insu" de son client, son dictaphone se déclenchant à la voix. Un argument qui n’a guère convaincu.
"C’est quand même assez peu crédible". Me Richard Malka, avocat de Carla Bruni-Sarkozy, n’a du coup pas mâché ses mots à l’issue de l’audience. "On nous a inventé le concept de l’enregistrement à l’insu de son plein gré ", s’est-il moqué au micro d’Europe 1. "Le tribunal jugera et décider si effectivement M. Buisson a réenregistré alors qu’il ne savait pas qu’il enregistrait. C’est quand même assez peu crédible. Et c’est la énième version de M. Buisson sur ces enregistrements, qui a commencé par dire qu’il était ignominieux de prétendre qu’ils existaient. Alors qu’ils existaient bien", a insisté l’avocat.