Elle ne s’arrête pas, court les marchés à la rencontre des électeurs. Pourtant, Nathalie Kosciusko-Morizet n’est pas encore tout à fait prête à se lancer dans la bataille des municipales à Paris. L’ancienne ministre n’a en effet toujours pas bouclé toutes ses listes. Et dans le 5e arrondissement de la capitale elle a eu une bien étrange idée, que révèle vendredi Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1.
Une candidate qui ne doute de rien. Les Tibéri règnent dans cet arrondissement de la capitale depuis des décennies. Or, NKM aimerait en finir avec eux. Pour faire passer la pilule à Jean Tibéri, qui souhaite imposer son fils, elle aurait aimé attirer un poids lourd, histoire de rendre cette nomination incontestable. Et c’est vers… François Fillon qu’elle s’est tournée. Les proches de l’ancien Premier ministre n’en reviennent toujours pas. Qu’elle imagine que son ancien patron puisse se ranger derrière elle, c’est la preuve qu’elle ne doute de rien, décrypte les proches du député de Paris, qui a - et c’est tout sauf une surprise -, décliné très vite cette proposition.
"Nous ne voulons ni le père, ni le fils comme tête de liste". Pour la candidate de l’UMP, le problème reste donc entier : au nom du renouvellement qu’elle appelle de ses vœux, il lui faut trouver une solution pour évincer les Tibéri. Elle se donne jusqu’au mois de novembre. L’un de ses fidèles résume l’état d’esprit de NKM : "nous ne voulons ni le père, ni le fils comme tête de liste". La députée de l’Essonne n’a pas oublié que Jean Tibéri (photo) ne l’a pas soutenu à la primaire, et elle est prête à prendre le risque d’affronter aune liste dissidente de droite. Une perspective qui rappellerait une autre campagne, celle de 2001, quand le bras de fer Séguin/Tibéri avait plombé la campagne de la droite.