C'est une banale opération de maintenance qui a détecté une grave anomalie de réglage. En effectuant des comparaisons de "fichiers de calibration" au centre hospitalier Rangueil à Toulouse, la société Brainlab, constructeur de l'appareil, a constaté le mauvais réglage. Dès lors qu'il a été informé, le CHU a immédiatement arrêté tout traitement le 18 avril 2007. 145 malades traités entre le 6 avril 2006 et le 17 avril 2007 sont concernés par cette surexposition aux radiations. Aucune conséquence sanitaire n'a été détectée mais les patients ont été invités à subir un entretien médical. Après une inspection de l'Autorité de sûreté nucléaire, le centre a repris son activité le 14 mai. "Il y a effectivement eu un surdosage initial temporaire de rayons photoniques mais il concerne des doses millimétriques et, à ce jour, nous n'avons constaté aucun effet secondaire sur l'ensemble des patients traités", s'est défendu Jean-Marie Iche, directeur adjoint de l'hôpital. "Aucun d'entre eux ne présente des effets secondaires à ce jour", a ajouté le professeur. "Dans cinq cas, il est vrai, il existe certains risques secondaires concernant notamment l'amputation du champ visuel", a-t-il admis, "mais à ce jour aucun effet n'est apparu, même dans ces cas limites", a déclaré pour sa part, le professeur Yves Lazorthes, neurochirurgien et responsable du service en question. Les accidents de radiothérapie se sont multipliés ces derniers mois à Lyon, Grenoble et Epinal. A l'hôpital Jean Monnet d'Epinal, 24 patients, dont quatre sont décédés, ont été exposés à des rayons surdosés. Les appareils avaient été là aussi mal réglés car le manuel d'utilisation était en anglais.