L'impôt minimum sur les bénéfices des grands groupes promis par Nicolas Sarkozy en cas de réélection à l'Elysée viserait le chiffre d'affaires mondial des sociétés déjà soumises à la taxe sur les transactions financières, a déclaré mercredi son équipe de campagne.
Alors que Nicolas Sarkozy a annoncé mardi soir la création d'un "impôt sur les bénéfices minimum pour les grands groupes en France", il s'était montré vague sur l'assiette, le champ et le taux. Son équipe de campagne a précisé mercredi que cet impôt pourrait viser les "entreprises déjà soumises à la taxation des transactions financières" qui sera appliquée à compter d'août prochain, c'est-à-dire celles dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d'euros et dont le siège social est en France. Cela représente une centaine de sociétés.
Parmi ces très grosses entreprises, celles qui ne payent pas d'impôt sur les sociétés (IS) "devront obligatoirement verser un impôt sur leur chiffre d'affaires mondial", a ajouté l'équipe de Nicolas Sarkozy. Le taux de cette nouvelle taxe "sera ajusté pour aboutir à un rendement entre deux et trois milliards d'euros", a-t-elle précisé, soulignant que les groupes du CAC 40 versaient actuellement, en tout, "trois à quatre milliards" d'IS.