À en croire un sondage de l'Ifop, la proposition fait largement consensus : 81% des Français se disent favorables à la déchéance de nationalité française pour les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme. Invité dimanche du Grand Rendez Vous Europe 1 -Le Monde - i-Télé, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a également concédé que la question de l’indignité nationale – destinée aux "uni-nationaux", et punie par la "dégradation nationale", qui retire de nombreux droits - pouvait être posée. Mais qu'en pense l'Elysée ?
Le Palais y réfléchit. Il n'a évidemment pas échappe aux équipes du chef de l'Etat que les Français étaient favorables à cette mesure. L’Elysée veut aussi maintenir l’unité nationale le plus longtemps possible, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Selon les informations d'Europe1, le Palais ne ferme donc pas la porte à l'idée. Il y réfléchit même.
Voilà, en substance, ce que l’on en dit au plus haut sommet de l’Etat : "si on retenait cette proposition, ce qui à cette heure n’est pas arbitré, alors cela ne pourrait être qu’une peine complémentaire et symbolique". Et surtout, cette mesure ne serait pas automatique. C’est le juge, au cas par cas, qui rendrait cette décision.
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Les mesures phares présentées mercredi. Mais pour l’Elysée, ce n’est pas là l’essentiel. Comme le dit l’un des plus proches conseillers de François Hollande : "ce n’est pas avec les symboles que l’on règle les questions de sécurité". L’essentiel, ce sera mercredi, après le Conseil des ministres. Le gouvernement annoncera alors des mesures sur le renseignement, le contrôle des déplacements aériens et les arbitrages budgétaires pour renforcer police et armée. Pour bien marquer l’importance de ces mesures, c’est Manuel Valls lui-même qui tiendra une conférence de presse à la sortie du conseil des ministres.