Dire que la démarche est peu subtile relève de l'euphémisme. Dimanche, le patron de la fédération UMP de Paris, Philippe Goujon a assuré ressentir une "envie de Fillon" de la part des Parisiens, relançant une énième fois les rumeurs sur une possible candidature dans la capitale du Premier ministre, en 2014, pour les municipales.
"J'ai moi-même appelé à sa candidature à la Mairie de Paris voilà deux ans et demi parce que c'est un homme d'Etat, un responsable rigoureux, sérieux, qui saura gérer de façon très efficace Paris et qui aussi est à même de rassembler l'ensemble de la droite parisienne", a insisté le député-maire du XVème arrondissement sur Radio Communauté Juive (RCJ).
Pour lui, pas de doute, le "positionnement politique" de François Fillon "est assez large à droite" pour qu'il soit élu maire de la capitale dans trois ans.
"Qu'il vienne à Paris ! J'attends de le voir en campagne"
De son côté, la gauche attend déjà cette candidature. Plus tôt dans la journée, Anne Hidalgo, première adjointe à la mairie de Paris et candidate officieuse pour succéder à Bertrand Delanoë, assurait ainsi, dans les colonnes du Journal du dimanche, attendre "de voir" François Fillon en campagne pour la mairie de Paris.
Invitée à dire si cette hypothèse serait "une bonne ou une mauvaise nouvelle" pour elle, Anne Hidalgo a doucement lancé sa campagne : "cela aurait le mérite d'être clair pour les électeurs : un conservateur parachuté face à une équipe progressiste". Toutefois, Anne Hidalgo ne s'est pas déclarée "officiellement" : "ce n'est pas le calendrier". "Mais on peut dire que je pense à Paris tous les matins, en me... maquillant".