Jean-François Copé a "approuvé totalement" les mesures préconisées par le rapport Gallois, et le secrétaire général de l’UMP est loin d’être le seul. Pour l’opposition, les propositions de l’ancien patron de la SNCF, dévoilées lundi, sont à appliquer en intégralité "dans l'intérêt de la France".
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Le député-maire de Meaux, qui s’est exprimé lors d’un point-presse juste après le départ de Louis Gallois de Matignon - heureux timing - est longuement revenu sur les raisons qui le poussent à soutenir mordicus ce document de 74 pages. Les pistes avancées "correspondent exactement à ce que nous souhaitons pour l'économie, (...) à ce que nous avons initié avec Nicolas Sarkozy tout au long des années qui viennent de s'écouler", estime-t-il, avant d’en remettre une couche : "on est très exactement dans ce qui est préconisé dans le rapport (sur la compétitivité) que nous, à l'UMP, venons de rendre public".
"C'est le rapport de la dernier chance"
Valérie Pécresse, qui roule pour François Fillon - étrangement silencieux jusque là -, estime quant à elle que "c'est le rapport de la dernier chance. J'appelle François Hollande à prendre le virage de la croissance et de l'emploi" et "à mettre en œuvre ce rapport". Sur Twitter, l'ex ministre du Budgetest suivie par l’ancien ministre des Affaires européennes de Nicolas Sarkozy :
Rapport Gallois: @fhollande doit choisir entre le reniement du programme de son Parti et l'entrée dans la récession de son Pays— Jean Leonetti (@JeanLeonetti) November 5, 2012
Cet argument est repris par Jean-François Copé, qui va même encore plus loin en promettant que "si jamais François Hollande venait à changer de cap" en reprenant les propositions de Louis Gallois, "quitte à se renier lui-même, il doit savoir que naturellement je serais à ses côtés, dans l'intérêt de la France".
>ALIREAUSSI-LerapportGalloisenint%C3%A9gralit%C3%A9http://fichier.europe1.fr/infos/rapport_de_louis_gallois_sur_la_competitivite.pdf"target="_self" >>> A LIRE AUSSI - Le rapport Gallois en intégralité
Difficile à placer sur l’échiquier politique, François Bayrou, qui a axé sa campagne présidentielle sur le nécessaire redressement des comptes publics, se trouve cette fois dans les rangs de l’opposition constructive :
Le rapport #Gallois décrit un plan cohérent qui mérite le soutien. Le gouvernement doit en faire l'axe principal de son action.— François Bayrou (@bayrou) November 5, 2012
"Il ne fait pas qu’il ait peur monsieur Hollande"
Le leader du MoDem, toujours via le réseau social, harangue François Hollande, qui est "devant sa responsabilité de chef d'Etat. C'est là où son quinquennat se joue. " Un sentiment d’urgence qui n’est pas partagé par le politologue Pierre Bréchon, contacté par Europe1.fr. "Ce n’est pas une bonne remarque car un quinquennat dure cinq ans, et si les enjeux du moment sont importants, ils ne sont pas cruciaux pour autant", juge-t-il.
Xavier Bertrand, lui, s’est adressé directement au chef de l’Etat au micro d’Europe 1 : "il ne fait pas qu’il ait peur monsieur Hollande, le changement c’est maintenant, car si on ne change pas la donne, notre pays va s’effondrer, et je ne le souhaite pas". Interrogé sur le montant de 30 milliards de réduction des charges patronales avancé par le rapport Gallois, l’ancien ministre du Travail estime que "c’est un minimum qui s’impose, il ne faut pas d’eau tiède." Jean-Marc Ayrault sera le préposé au robinet, mardi, à 20 heures.