"C’est une première", a précisé la CGT. La centrale, menée par Bernard Thibault, ne participera pas aux vœux de Nicolas Sarkozy aux syndicats, prévus jeudi. Les deux hommes se sont parlés par téléphone dans la journée, selon les informations d'Europe 1. Le syndicaliste a confirmé un changement de ton dans sa relation avec le chef de l'Etat.
Par ce coup d’éclat, la CGT entend dénoncer un "simulacre". Le syndicat critique une différence entre le discours des vœux, qui traditionnellement encourage "le dialogue social et la nécessité de syndicats forts", et la réalité d’une réforme des retraites "fondée sur des bases injustes et inefficaces". "On ne peut pas malmener le dialogue social comme Nicolas Sarkozy l’a fait en 2010", a estimé Mourad Rabhi, membre de la direction de la CGT, au micro d'Europe 1. La CGT a fustigé encore "l’intransigeance" et le "dédain" de Nicolas Sarkozy à l’égard des syndicats.
"Dédain" de Nicolas Sarkozy
Pour Mourad Rabhi, le débat sur les 35 heures montre par ailleurs que le gouvernement "n'a pas envie de changer". "On n'a pas claqué la porte, c'est un message qu’on adresse [au président], pour respecter les partenaires qu’il a en face de lui", a précisé le cégétiste.
Les quatre autres syndicats représentatifs invités, de leur côté, comptent bien se prêter à l’exercice classique des vœux. "Comme tout républicain qui se respecte", a précisé le président de la CFTC Jacques Voisin. La FSU, premier syndicat de la Fonction publique d'Etat, déplore quant à elle ne pas avoir reçu d’invitation. Une première également.