"Je ne pouvais pas imaginer que trois fédérations avaient été oubliées dans les comptes ! Quand j’ai découvert cette situation, j’ai immédiatement appelé le président de la Cocoe, qui a reconnu son erreur." Ainsi parlait François Fillon, mercredi soir, sur TF1. Intox ? Pas du tout puisque jeudi, la commission interne a officiellement confirmé ses dires.
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La Cocoe reconnaît son erreur. Dans un communiqué signé par son président, le sénateur Patrice Gélard, ainsi que Alain Pouchelon, Boris Ravignon et Isabelle Vasseur, la Cocoe déclare ainsi que trois circonscriptions d'outre-mer n'ont pas été "prises en compte" car elles "ne figuraient sur aucun listing transmis et n'avaient jamais été présentés à la Commission". Et de conclure, comme l’équipe Fillon avant elle : "l'addition de ces résultats à ceux de la veille aboutirait vraisemblablement à une inversion des résultats d'une vingtaine de voix"
Pourquoi elle s’est trompée. Après avoir rappelé son "indépendance totale dans le processus électoral de l'UMP", la commission regrette "le climat insupportable dans lequel elle a dû travailler". En ce qui concerne les opérations électorales, elle indique que "c'est dans une totale transparence, en présence constante de quatre représentants de chaque candidat, eux-mêmes en lien avec leurs représentants dans les fédérations, et sous le contrôle d'huissiers de justice", qu'elle "a examiné l'ensemble des procès-verbaux qui lui ont été transmis concernant le résultat des votes pour l'équipe dirigeante".
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Un travail dans des conditions difficiles donc, mais après des heures de discussions, s’il existait bien "des réserves parfois très fortes pour 24 départements et territoires", la commission rappelle qu’à ce moment là, "personne n'a jamais considéré que le listing établi ne recensait pas l'intégralité des votes à prendre en compte". Elle a donc proclamé les résultats.
Et maintenant ? La Cocoe n’a plus du tout la main sur les résultats et s’en explique très clairement. Les statuts de l'UMP ne permettent pas de faire "autre chose que le constat présent" et de "publier de nouveaux résultats". Elle demande en conséquence "à la Commission de recours de l'UMP de statuer (...) en publiant des résultats définitifs après examen d'éventuels recours internes".
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