L'INFO. "La Corrèze, ce n'est pas plié." Manuel Valls voulait y croire. Le Premier ministre s’était même déplacé en personne, à deux jours du premier tour des départementales. François Hollande, en début d'année, s’était lui aussi déplacé sur "ses" terres corréziennes, qu'il avait arrachées de haute lutte à la droite en 2008. Mais le volontarisme du Premier ministre et du chef de l’Etat n’y a rien fait.
Un camouflet pour François Hollande. L'union de la droite a en effet fait basculer la Corrèze, dimanche, en l'emportant dans au moins 13 des 19 cantons du département. Les candidats de droite réunis sous la bannière de "Corrèze demain" avaient déjà enlevé dès le premier tour quatre cantons alors qu'aucun candidat de gauche n'y était parvenu. Les appels des socialistes à l'union de la gauche pour faire barrage à la droite n'ont visiblement pas été entendus même si Bernard Combes, le maire socialiste de Tulle, d'où François Hollande était parti à la conquête de l'Elysée, a été réélu haut la main avec plus de 64% des voix.
"C'est un vrai succès, à la fois une sanction du président de la République et de la majorité sortante, qui a beaucoup regardé dans le rétroviseur et été inactive", a lancé l'UMP Pascal Coste, qui devrait devenir le nouveau président de l'assemblée départementale. "Je crois que la Corrèze est devenue politiquement mature", s'est-il réjoui.
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