De passage à Edimbourg pour suivre sur la place le dénouement du référendum écossais, Gilles Simeoni, le maire nationaliste de Bastia, s'est arrêté au micro de Thomas Sotto installé pour l'événement dans un pub de la capitale. "Le fait que ce référendum se soit tenu démontre que l'indépendance de l'Écosse va dans le sens de l'histoire. Je pense que ce qui n'a pas été possible aujourd'hui le sera probablement dans les années à venir", a commenté l'élu corse.
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"Un nationalisme d'ouverture". Favorable à l'indépendance de l’Écosse, le maire de Bastia a évidemment fait un parallèle avec l'Île de Beauté, dont une partie des habitants rêve d'un avenir détaché de la France. "Les situations sont différentes en Catalogne, en Ecosse, en Corse : il n'y a pas de lutte armée en Ecosse", a-t-il reconnu. "C'est important aussi de dire que les peuples se battent pour leur identité et pour le respect de leur droit." Et si l'actuel maire de Bastia, en poste depuis les dernières élections municipales, reconnait le "risque de repli et d'exclusion dans le nationalisme", il nuance son combat : "Notre nationalisme est un nationalisme d'ouverture, de tolérance, de démocratie", plaide-t-il au micro d'Europe 1.
"Démarche pragmatique". "J'ai une démarche tout à fait pragmatique en Corse. Je pense que c'est naturel (d'aller vers l'autonomie en Corse, ndlr). Le peuple corse existe, personne ne le conteste. Il a sa langue, son territoire, son histoire, sa culture, ses intérêts propres. Cela dit, dans l'Europe qui est en train de se construire, il faut aussi penser à un modèle qui permette aux peuples et aux nations sans Etat de trouver leur chemin et leur forme institutionnelle adaptée à leur situation", réclame Gilles Simeoni.
Copier le modèle écossais. Comment ? Par un "statut de très large autonomie à l'instar de ce qu'il se fait en Ecosse depuis 1997" par exemple. Une solution qu'il jugerait "tout à fait satisfaisante".