Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé lundi que la France ne pouvait se "passer de l'énergie nucléaire" dans les décennies qui viennent, en réagissant à la décision de l'Allemagne d'abandonner l'atome d'ici à 2022. "Nous pensons qu'à échéance de quelques décennies en tout cas, nous ne pouvons nous passer de l'énergie nucléaire", a déclaré Alain Juppé à Bordeaux, au cours d'une conférence de presse organisée avant un conseil municipal."Ca ne va pas dire qu'il ne faut pas développer les énergies alternatives : il faut mettre le paquet sur l'éolien, le solaire, la biomasse, la géothermie... qui, dans la meilleure des hypothèses, pourraient représenter jusqu'au quart de nos besoins", a poursuivi le maire de Bordeaux.
Il a ajouté qu'il fallait également "continuer à agir beaucoup plus énergiquement que nous ne le faisons sur la recherche des économies d'énergie". "Mais malgré tout ça, on aura besoin du nucléaire et donc, le deuxième volet de la politique de la France c'est de dire qu'il faut aller le plus haut possible dans le degré de sûreté des centrales nucléaires", a-t-il dit. "Nous allons nous livrer à un audit systématique de toutes nos centrales pour vérifier toutes les conditions de sûreté (...) et puis veiller à ce que la technologie évolue dans le sens d'une sûreté accrue", a-t-il rappelé.