C'est un rituel immuable depuis près de vingt ans. Chaque année depuis 1993, le Parti socialiste réunit son université d'été à La Rochelle, sur la côte atlantique. Un rituel immuable... qui devrait prendre fin cette année. La victoire aux législatives du "dissident" Olivier Falorni contre Ségolène Royal, la candidate investie, a en effet laissé des traces au sein du parti, qui envisage du coup de se détourner de La Rochelle.
"Vous nous imaginez retourner là-bas après tout ce qui s'est passé ?", lâche hors micro un ministre du gouvernement Ayrault. Il est appuyé dans sa réflexion par Martine Aubry, la première secrétaire du Parti. "Il y a beaucoup de rentrées prévues dans les départements, il y a l'éventualité de La Rochelle, mais tout ça va être discuté tous ensemble", nuance-t-elle au micro d'Europe 1.
"La tradition, c'était La Rochelle"
Ne pas effectuer la rentrée du PS à La Rochelle serait aussi l'occasion de ménager Ségolène Royal. Et de ne pas donner trop d'importance à la fédération socialiste locale présidée par... Olivier Falorni. "La tradition, c'était La Rochelle. Il y avait toujours une fédération qui localement organisait. Bon, je crois que cette année, ça va être un peu difficile", sourit Stéphane Le Foll, le ministre de l'agriculture.
"Je vois aussi le contexte et je sais qu'il y aura surtout des débats qui pourraient porter sur d'autres sujets que la rentrée parlementaire", ajoute celui qui a longtemps été en charge de la préparation de l'université d'été.
D'autres sont encore plus directs : une ministre, usée par ces six mois intenses, propose d'annuler tout simplement le rendez-vous pour, dit-elle, panser les plaies et se reposer. Un député socialiste fait remarquer, en off également, que tout sera réglé d'ici fin août et qu'Olivier Falorni sera réintégré au PS.