"Hymne à l'amour". En ce jour de Saint-Valentin, le président de l'UMP, Jean-François Copé a accordé un long entretien à Paris-Match. "Copé, côté cœur" est intitulé l'article. Sur la première double page photo, le président de l'UMP pose en compagnie de son épouse Nadia, chez lui, au petit-déjeuner. Une première. Puis, Jean-François Copé se livre de manière assez intimiste, évoquant pêle-mêle son besoin d'être aimé par les Français, sa vie de famille, ou encore les blessures laissées par la crise de l'UMP.
"Ma plus belle histoire d'amour". A la fin de l'année 2012, alors que le psychodrame à l'UMP venait de prendre fin, Jean-François Copé avait pu constater à quel point la crise de son parti avait abîmé sa propre image. Le baromètre IFOP de décembre était en effet peu flatteur pour lui. 71 % d'opinions négatives, derrière la présidente du Front national Marine Le Pen (63%). Depuis, Jean-François Copé tente de rectifier le tir. "Celui qui se dit blessé par les candidatures" souhaite que "les Français puissent mieux connaître son vrai visage".
"Pour que tu m'aimes encore". "Le spectacle lamentable de ces querelles de personnes (NDLR : entre lui et François Fillon) m'a éloigné des Français", reconnaît Jean-François Copé. "Beaucoup ont pensé que la politique politicienne l'emportait sur leurs préoccupations, ils avaient raison. J'ai éprouvé à cet égard un grand sentiment d'injustice", assure le président de l'UMP. Evoquant sa "relation affective" avec ses administrés à Meaux, ville dont il est député-maire, Jean-François Copé "espère pouvoir construire cela avec les Français".
"Le mal aimé". Après le vote pour la présidence de l'UMP en novembre, "j'ai vite compris que je faisais office de bouc émissaire", affirme aujourd'hui Jean-François Copé. Et le président de l'UMP d'assurer : "pendant un mois, je n'ai pas lu un journal ni allumé la télé. Je me faisais raconter ce que j'avais besoin de savoir. Je ne voulais pas avoir l'esprit déformé par des commentaires externes, souvent haineux", ajoutant que son "unique objectif" était "d'assurer la survie de (sa) famille politique".
"Mon fils, ma bataille". Famille toujours, Jean-François Copé évoque longuement sa vie privée et l'éducation qu'il donne à ses enfants. "J'essaie de leur donner énormément d'amour. Pour moi, c'est le point de départ de tout le reste. Mais l'amour n'exclut pas l'exigence", philosophe le député-maire de Meaux.