La classe politique au chevet du triple A

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Assiya Hamza avec Anissa El Jabri , modifié à
Face à la menace de dégradation de la note française, majorité et opposition se mobilisent.

Tous responsables du crédit économique accordé à la France. La classe politique se mobilise pour porter secours au triple A de la France, menacé de dégradation par l'agence Moody's, si dans les trois mois des efforts budgétaires ne sont pas réalisés.

"Mon devoir de chef de l’État, c'est de faire droit aux demandes (...) et de les mettre dans un contexte qui ne conduira pas la France dans les affres" des autres pays européens, a insisté Nicolas Sarkozy engoncé dans le costume du président protecteur et rigoureux. "Je suis bien obligé de tenir compte des réalités, je ne peux pas être la machine à dire oui à tout le monde", a conclu le chef de l’Etat.

Hollande en première ligne

Sur ce terrain de la crédibilité, François Hollande a également décidé de ne pas céder un pouce. "Je veux gouverner sur la base de la sincérité", a-t-il martelé samedi lors de son investiture.

Un sérieux économique aussi revendiqué par Eva Joly. La candidate Europe-Ecologie-Les Verts à l’élection présidentielle a affirmé mardi sur Europe 1 qu’il fallait sauver le triple A à n’importe quel prix. "Moi je prétends que le programme que je porte est crédible et rassurerait les agences de notation en ce sens que je ne créerai pas de révolte", a affirmé Eva Joly. "Cela fait partie de la réalité, et perdre sa notation a des conséquences immédiates dans le budget".

"Le programme que je porte est crédible" :

Joly pose ses conditions à Hollandepar Europe1fr

Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué d’ironie en lançant "l’opération andouillettes" vendredi devant le siège de Moody’s à Paris. "L'agence Moody's prétend qu'elle va surveiller le peuple français, le peuple français l'informe qu'il surveille Moody's", a lancé le candidat du Front de gauche avant de déposer avec les militants qui l’accompagnaient un panier d’andouillettes AAAAA.

"AAA, nous ne sommes pas des andouillettes" :

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Quant à François Bayrou, il rappelle à toute occasion "l’équilibre des finances, c’est un thème que je défendais déjà en 2007".