La scène se déroule mercredi matin à l’Elysée en plein Conseil des ministres. Le président est calme mais tendu, décrit Thierry Guerrier sur Europe1 jeudi matin. Il aborde rapidement un sujet qui lui tient à cœur : le risque de voir le Conseil constitutionnel censurer la nouvelle loi qui interdit de nier les génocides, notamment celui arménien.
Une loi qui tient à coeur à Nicolas Sarkozy. Mais dont la promulgation est bloquée par un recours déposé par 72 députés, dont certains appartiennent à l'UMP. Voilà de quoi déclencher la colère du chef de l’Etat qui épingle deux de ses ministres : Alain Juppé et Bruno Le Maire, qui ont tous les deux soutenus la démarches des parlementaires.
Nicolas Sarkozy leur reproche de "ne pas voir plus loin que le bout de leur nez" et ajoute "il faut réfléchir avant de prendre des décisions comme celles-ci". Le président de la République parle même de "ministres tangents qui auraient deux stratégies à la fois."