Promesse non tenue ? C'était une promesse de campagne, mais à l'épreuve du pouvoir, François Hollande a de plus en plus de mal à respecter son engagement d'organiser une conférence de presse tous les six mois. Alors que la dernière s'est tenue le 16 mai, la prochaine n'est toujours pas à l'agenda du président de la République.
Initialement prévue à la mi-novembre, il n'est même plus sûr qu'elle ait lieu en décembre, selon les informations d'Europe 1. Et pour cause : entre l’agenda international surchargé et le contexte politique inextricable, organiser cette conférence de presse est devenu un véritable casse-tête pour les services de communication du château. Dans ce contexte, on doute à l'Elysée que ce soit une bonne idée de précipiter le président de la République dans l'arène face à 400 journalistes.
Quel impact sur l'opinion publique ? Selon nos informations, une réunion de cabinet a été organisée la semaine dernière pour mesurer l’impact sur l’opinion publique d’une éventuelle annulation pure et simple de ce rendez-vous. Sauf que le problème, c’est que cette rencontre à grande échelle avec la presse est une promesse du candidat Hollande. Il lui sera donc difficile de se dérober même si l'exercice risque d’être très désagréable pour lui.
Un ministre de premier plan résume assez bien la situation : "je lui déconseille d’y aller… On ne va pas à la bataille quand on n’a pas de munitions". Ces munitions justement, elles portent un nom : l’inversion de la courbe du chômage. C’est pourquoi, dans l’équipe du chef de l’Etat, certains imaginent de repousser la conférence de presse au mois de janvier. Et de faire ainsi une pierre deux coups avec les traditionnels vœux à la presse, en espérant que d’ici là, l’embellie sur le front de l’emploi se sera manifestée. En attendant, François Hollande risque de voir lui revenir en boomerang sa promesse de campagne.