En 2004, la droite, pourtant réunie autour de François Fillon pour l’UMP, et de Jean Arthuis, de feu l’UDF, avait subi une cinglante défaite au deuxième tour en Pays-de-la-Loire, ne recueillant que 27,7% des voix contre 72,3% pour le relativement méconnu socialiste Jacques Auxiette.
Le pari Béchu
Si le président sortant se représente au nom du PS, la droite a elle clairement changé de stratégie. Après avoir un temps envisagé d’envoyer au front Roselyne Bachelot, l’UMP a décidé de ne plus se reposer sur des figures nationales, mais sur une tête de liste locale, en la personne de Christophe Béchu.
Elu en 2004 président du Conseil général de Maine-et-Loire, à seulement 30 ans, celui qui est aussi député européen depuis 2009 est l’un des jeunes qui montent au sein du parti présidentiel. L’UMP a également décidé de placer Franck Louvrier, le monsieur communication de l’Elysée, en septième position, donc éligible, sur sa liste.
La droite et la gauche divisées
Contrairement à 2004, l’UMP aura cette fois face à elle une gauche en ordre dispersé. Pas d’alliance entre le PS et les Verts, puisque Jean-Philippe Magnen, adjoint au maire de Nantes, se présente au nom d’Europe Ecologie. Mais la droite est elle aussi divisée. L’ouverture, du centre au MPF de Philippe de Villiers, a fait grincer nombre de dents, à tel point que certains élus locaux, comme le député UMP Marc Bernier, ont décidé de boycotter la campagne.
Côté projets, l'implantation de l'aéroport du Grand-Ouest, sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, vieux serpent de mer, devrait être dans toutes les têtes. Le MoDem et les Verts sont contre, le PS et l'UMP, avec des nuances, plutôt pour. Ce qui promet des discussions enflammées entre les deux tours.
- Christophe Béchu peut-il l'emporter ?