Son cap. On lui reproche souvent de ne pas donner suffisamment de visibilité à son action politique. Pourtant, François Hollande semble savoir parfaitement où il veut aller. "En discutant avec le chef de l'Etat en petit comité, on mesure qu’il a réfléchi à la manière de donner du sens à son action", souligne l'éditorialiste politique d'Europe 1 Caroline Roux.
>>> Europe 1 dévoile le programme du président pour la fin de son quinquennat.
Un calendrier précis. François Hollande a un calendrier très clair en tête. D'ici la fin de l'année, il faut boucler quelques grandes réformes du quinquennat, notamment le pacte de responsabilité qu'il avait annoncé lors de ses vœux télévisés, le 31 décembre 2013. Le président considère que les lois concernant le volet économique du pacte seront en place d'ici la fin 2014. L'année 2015 portera davantage sur le quotidien des Français. "Ce seront des lois pour changer la vie des Français", confie François Hollande. Au menu pêle-mêle, la santé, la fin de vie, la finalisation du texte sur la transition énergétique, le développement numérique et la culture.
Réformes institutionnelles en 2016. Pour la fin de son quinquennat, en 2016, François Hollande estime que le temps sera venu de proposer aux Français des réformes institutionnelles. Le chef de l'Etat a plusieurs projets en tête : changer le mode de scrutin avec l'introduction d'une dose de proportionnelle, baisser le nombre de députés, raccourcir les délais de prise de décisions. En privé, le président peste régulièrement contre un travail parlementaire qu'il juge trop long, et qui ne correspond plus à l’urgence que nécessitent certains textes. Le président souhaite aussi relancer la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, un engagement du candidat Hollande. Le président avait renoncé à cette réforme constitutionnelle l'été dernier, faute d'avoir une majorité suffisante au Parlement.
"Ce qui compte, c'est la trajectoire". Le président est conscient que les Français attendent aujourd'hui avant tout des résultats économiques. Pour répondre à la colère du pays, il faut revenir à ce que François Hollande appelle une "impression de croissance". Donner le sentiment que les choses vont mieux, que la situation du pays s'améliore. Mais au fond, pour le chef de l'Etat, "ce ne sont pas les chiffres qui comptent, c’est la trajectoire".
L'INFO POLITIQUE - Pour le gouvernement, le plus dur reste à venir
DANS LE RETRO - Hollande propose un "pacte de responsabilité" aux entreprises