En plein discours sur l'insécurité, le Premier ministre a semble-t-il fait une gaffe, a révélé France Inter. Mercredi, devant 2.000 militants UMP, François Fillon a regretté la mort d'un policier après un caillassage à Epernay. Or ce dernier n'est pas mort.
L'annonce de la mort du policier "vivant"
"La semaine dernière à Epernay, des voyous ont violemment caillassé des policiers qui procédaient simplement à un contrôle routier. L'un d'entre eux vient de décéder. Caillasser, insulter, vandaliser, tirer, tuer : désormais il semble qu'il n'y ait plus aucune limite pour certains", a déclaré le Premier ministre. "A tous ceux que la violence inquiète, à tous ceux qui veulent faire reculer la peur, je leur demande de nous juger sur nos actes et de ne pas se disperser dans leurs votes", a-t-il poursuivi.
Matignon confirme
Matignon a confirmé la bévue du Premier ministre et François Fillon a présenté ses excuses à la famille.
"Cette déclaration a un impact très négatif à la fois sur le moral des collègues d'Epernay et sur le moral de sa famille. En cette période électorale, vouloir à tous prix faire de la récupération sur de l'événementiel sécuritaire. Je ne sais pas si c'est forcément de bon ton", a commenté pour sa part Olivier Balangé (SGP- FO de Reims), sur France Inter.
"C'est une dramatique erreur (...) François Fillon se déshonore en faisant cela", a accusé pour sa part Martine Aubry (PS) avant d'ajouter : "C'est une récupération lamentable et les Français diront dimanche qu'ils ne veulent plus de cela".
Le policier, qui avait été plongé dans un premier temps dans un coma artificiel, a été sorti du coma en début de semaine et a pu parler à ses proches.