Il flottait comme un air de gauche plurielle mercredi soir à Nantes. Dominique Voynet et Martine Aubry, deux figures du gouvernement Jospin entre 1997 et 2002, étaient ensemble mercredi soir à Nantes pour participer à un meeting commun à la gauche, en soutien au président sortant de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette. Les deux femmes étaient accompagnées notamment d'Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis.
J'aime quand la gauche est fraternelle", a déclaré la première secrétaire du PS aux 2.500 militants socialistes et écologistes réunis à la Cité des congrès de Nantes. "Je n'ai jamais trop aimé la gauche plurielle comme nom, moi je préfère parler de gauche rassemblée, cette gauche ouverte aux idées des autres, dont aucun d'entre nous n'est propriétaire", a ajouté Martine Aubry. "Les Français retrouvent le bulletin de vote socialiste quand nous sommes enfin unis, et non pas retournés vers notre nombril, de façon individualiste."
"Lundi commence une autre histoire"
Dominique Voynet a estimé pour sa part que la gauche n'était "jamais si belle que quand elle brille de tous ses feux, pas les feux de paille ou les feux des egos. (…) En 2004, le beau printemps des régions n'a pas suffi pour nous apporter les victoires qui devaient suivre. (...) Dimanche, donc, on gagne les élections et lundi commence une autre histoire. J'espère que vous en serez", a lancé l'ancienne secrétaire nationale des Verts à la salle, où se mêlaient militants socialistes, écologistes et communistes.
Le choix des Pays de la Loire n’est pas anodin. D’abord, en 2004, la gauche avait ravi la région à François Fillon, alors ministre du Travail, aujourd’hui Premier ministre. Ensuite, la droite avait fait de la reconquête du territoire l’une de ses priorités pour les élections régionales de 2010. "Ils en ont fait un symbole de reconquête, faisons-en un symbole de leur défaite", a lancé le sortant Jacques Auxiette.