L’INFO. Le président d’honneur du FN n’a pas de problème à la fin du mois. En 1976, il a en effet hérité de la fortune d'Hubert Lambert ainsi que de son hôtel particulier au parc de Montretout à Saint-Cloud. Une aisance financière qui n’empêche pas la justice française de s’intéresser à l’évolution du patrimoine de Jean-Marie Le Pen entre son début de mandat de député européen en 2004 et la fin de celui-ci en 2009. Une enquête préliminaire a même été ouverte par le parquet de Paris Pen après un signalement de la Commission pour la transparence financière de la vie politique, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Des réponses insuffisantes. Comme l’a révélé Mediapart, l'enquête a été confiée aux policiers de la brigade financière, qui ont entre leurs mains le dossier constitué par la Commission pour la transparence financière de la vie politique, l'organisme chargé de scruter les déclarations de patrimoine des élus. Les neuf hauts fonctionnaires de ladite commission ont transmis ce document à la justice après qu'une série de questions a été adressée à l'eurodéputé FN, dont les réponses ont été jugées insuffisantes ou insuffisamment étayées.
Une autre enquête déjà ouverte. Jean-Marie Le Pen n’est pas le seul à intéresser la justice. Le parquet de Paris a également ouvert une autre enquête préliminaire sur le fonctionnement de "Jeanne", le micro-parti de Marine Le Pen, l'actuelle présidente du FN. Les investigations portent sur les prêts accordés par cette structure à des candidats du FN. La question se pose également dans le cas de Cotelec, le micro-parti de Jean-Marie Le Pen, qui n’a comme seul objectif que de récolter de l’argent pour financer les campagnes du FN. La commission nationale des comptes de campagne a ainsi décidé, il y a moins de deux semaines, de rejeter les comptes de cette structure.
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